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farafina KOROFO-made in Africa 
 
 
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speech farafina korofo/ made in Africa

Speech farafina korofo/ made in Africa. 
Sommaire: -Intro-Genesis-Speech-Perspectives. 
Par Djimé Diakité, 16-07-2008. 
INTRO : 
Initiateur, précurseur du manifeste farafina korofo/ made in Africa, je raconte le speech. Le discours africain de l’art et la culture est une prise de la parole au nom des peuples d’Afrique. L’objectif du mouvement est d’entretenir et de promouvoir l’humanité africaine à travers le monde ; et aussi de perpétuer le savoir-faire africain en matière de créativité et de culture. Il s’agit d’une démarche de questionnement et de récupération des roots afin de s’identifier aux références, aux repères, aux critères, aux principes. 
GENESIS : 
A force de chercher, j’ai retrouvé les sources africaines d’expression artistique. Dès lors mes compositions sont devenues aussi africaines que j’ai souhaité. Il fallait ensuite proclamer mon art même s’il est une résultante des principes et des compétences de l’art africain. 
L’admiration manifeste du public pour mon travail m’a encouragé à expliciter les résultats en guise d’échange et de partage. 
Le document korofo I était prêt à fournir les arguments d’une vision critique en base à des références africaines. C’était le manifeste d’un art qui annonce ses prérogatives comme une prise de la parole au nom de l’art et la culture des peuples d’Afrique. Et aussi la proposition d’un art total et autonome, qui se mobilise par sa propre manière, par sa propre vision des choses. 
Il s’agissait de dépasser les stagnations et les aliénations subies par l’Afrique au cours des époques antérieures. En outre, il a fallut faire face aux vieux clichés stéréotypés dans les mentalités pour être pris au sérieux et pour être reconsidéré partant des critères authentiques africaines. 
Le tableau intitulé made in Africa marque la genèse de l’aventure.  
SPEECH farafina korofo/made in Africa: 
L’évènement se déroula sous la forme d’un happening, le 12 avril 2002 au cours d’une expo au programme du Palais de la culture de Bamako. L’engouement exacerbé du public pour mes œuvres exposées m’a fait ressentir le besoin inexorable d’affirmer mon art qui, en fait, est de l’art africain. Ce jour-là un journaliste de RFI m’a interviewé ; et d’ailleurs, le journal malien ECHO et le magazine bamakois des annonces publicitaires duruni ont couvert l’évènement dans leurs parutions. 
Moi-même accompagné du magistrat photographe Seydou Diakité, nous avons déclamé et soutenu le speech en langue bamanan devant l’auditoire des artistes exposants, pour indiquer que : « Dorénavant nous assumeront notre vision africaine en toute chose ; désormais nous exprimeront nos valeurs et notre humanité sur la voie de nos aspirations. Le slogan « ji dôn ,so dôn, yèrèdôn nyokôn tè » a été développé à travers un conte imaginé et brillamment interprété par Seydou Diakité, qui est un grand spécialiste de la littérature orale africaine. Personnellement, j’ai dû édifier éclaircir l’instruction en expliquant que nous dénommons par le mot art les termes bamanan seko ni kodôn ni dônko, et que cela renvoi à d’autres dimensions propres à l’Afrique. Nous avons alors convenu de se focaliser sur l’africanité dans l’art. Les signataires étaient nombreux ; même ceux qui semblaient réticents ou méfiants se sont ravisés à signer la déclaration. Cela est aujourd’hui encore le leitmotiv de la tendance, et se traduit littéralement par le pouvoir être et le savoir être comme conception africaine de l’art. 
En somme c’est la fougue d’une renaissance identitaire et le besoin d’enracinement ou de ressourcement, qui a abouti à la prise de la parole au nom des peuples sous le label made in Africa. Et c’est aussi l’émergence d’une reconstitution de l’approche créative africaine, c’est-à-dire l’institution d’une critique de l’esthétique totale africaine. 
Récapitulatif : -code : farafina korofo/ made in Africa 
-slogan : seko ni kodôn ni dônko 
-leitmotiv : yèrèko. 
Propos théorique : un point fort de la communication est la volonté de situer les vrais enjeux et de retrouver les marques identitaires, l’auto déterminisme de l’engagement, le besoin d’émancipation ; le besoin des fonder sur soi, celui d’évoluer par soi. La stratégie d’approche et le mot d’ordre invitent à s’investir davantage dans l’authenticité africaine, en récupérant et en perpétuant la pratique des valeurs de culture héritées et celles inspirées au quotidien et à l’imaginaire des africains. Bref, une immersion dans l’art folk, baroque et pop, à expérimenter dans la perspective d’une interprétation éclairée des pratiques. Et aussi, promouvoir la créativité et échanger/ partager les valeurs acquises avec le village global du monde.  
Un autre point fort du discours théorique est l’empreinte vitaliste dans la pensée esthétique : art de la vie, art vivant ; tout ce qui peut servir à quelque chose est mis à profit dans une fonction et une dynamique intégrant l’art à la vie. La conception de l’art en tant que seko ni kodôn ni dônko rend possible l’expression de l’art intimement lié à la vie. Et pour cause, l’art pris comme moyen de vie permet de reconstituer les arguments de l’esthétique vivante qui alimente la démarche. Là, les thèmes et les sujets sont considérés comme des prétextes tandis que la méthode, la stratégie et la façon d’officier qui sont essentiels et déterminants. 
PERSPECTIVES : 
En 2003 les documents fondamentaux ont été rédigés et korofo II fut l’expo collective organisée à la Galerie d’art contemporain africain Mamy Wata qui est le siège à Bamako. 
Entre 2004 et 2007, c’était korofo III et farafina-korofo. L’exposition des œuvres-types de la tendance fut couronnée d’un prix d’encouragement au Marché national des arts du Mali. 
Actuellement le mouvement est au terme de l’application pratique et la proposition des possibilités de sa répercussion par de nouvelles compétences et de nouvelles ressources. Le souci majeur actuel est la mise on-line des résultats réalisés. La communication étant une proposition d’art total, offre la possibilité d’être poursuivi sous diverses formes : festival, fondation, école ou académie d’art. Aussi la tendance pourra être expérimentée ailleurs et autrement, dans d’autres domaines et d’autres disciplines. Des jeux et des spectacles peuvent être conçus ; des rencontres et des échanges enrichiront encore la réflexion. Il faudra certainement des sponsors, des parrainages, des mécènes et de la ressource financière afin de concrétiser les initiatives. Les artistes occidentaux continuent de venir plagier et falsifier dans l’art africain, d’où l’adoption d’un observatoire critique du pillage des labels africains, et une instruction des impostures faites aux œuvres d’Afrique. 
 
 
 
 
 
 

 

(c) Djimé Diakité - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 16.07.2008
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